Au camp de Pithiviers, en mai 1947, devant la baraque 12. Chaïm Goldsztajn avec l'une de ses deux filles. Archives familiales

Chaïm GOLDSZTAJN
par sa fille Madeleine Habib

Mon père s’appelait “Chaïm Goldsztajn”, Goldstein après la guerre.

Il est parti en déportation sur convocation par le “billet vert” le 13 mai1941.

Le rendez-vous était Rue de la Grange-aux-Belles dans le 10e où des autobus “blancs et verts” l’attendaient. Il devait être accompagné d’une personne pour aller chercher quelques vêtements.

Il était né le 22 février 1908 à Varsovie. Il est resté un an ou un an et demi au camp de Pithiviers. Nous pouvions aller le voir seulement sur autorisation. Moi, j’avais six ans lorsque mon père a reçu sa convocation verte, il pensait que c’était juste une simple formalité, pour avoir sa naturalisation pour devenir Français.

Il s’est bien trompé, il s’est présenté au rendez-vous et là, il n’en est pas ressorti. On l’a envoyé ensuite au camp de Pithiviers dans le Loiret. Pendant son internement, ma mère devait nous nourrir ma sœur et moi en faisant des petits travaux et nous avons été cachées à Lyon. De Pithiviers, on a envoyé mon père à Auschwitz par le convoi 4. Il n’en est revenu qu’en 1945, on a eu de la chance de se retrouver.

Mon papa est décédé le 4 novembre 1991.

 

Témoignage recueilli en 2008

 

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CHAÏM GOLDSZTAJN
Interné au camp de Pithiviers à partir du 14 mai 1941
Déporté à Auschwitz le 25 juin 1942 par le convoi 4
Décédé le 4 novembre 1991 à l’âge de 83 ans

MADELEINE HABIB
Fille de Chaïm Goldsztajn